Paru dans Les Affaires, le 24 février 2007, p. 18
On connaît le syndrome «pas dans ma cour», cette réaction des gens qui jouissent des bienfaits de l'électricité ou du gaz naturel, mais qui montent aux barricades quand un promoteur projette de construire une ligne de transport électrique ou un port méthanier près de leur cour arrière.
Le même phénomène se produit en matière de finances publiques. Nous déplorons la lourdeur du fardeau fiscal, mais nous défendons nos privilèges lorsqu'un gouvernement tente de réduire les dépenses pour l'alléger ou l'empêcher d'augmenter. C'est le syndrome «pas dans ma poche». Cela explique pourquoi les gouvernements ont tant de difficulté à baisser les impôts ou la dette.
À l'aube de la campagne électorale, voyons comment le gouvernement du Québec pourrait s'y prendre s'il voulait récupérer l'argent aiguillé vers des groupes d'intérêt, pour le remettre dans les poches de tous les contribuables.
Cessons de soutenir les canards boiteux
Papiers Gaspésia, Hyundai à Bromont, GM à Boisbriand, hippodromes, chantiers Davie à Lévis, multimédia, producteurs de porc, la liste n'en finit plus des cas où l'État a pompé des millions de dollars dans des projets échoués ou des secteurs industriels déficitaires.
En rétrospective, si on avait aidé les travailleurs à l'emploi des canards boiteux à se recycler vers d'autres métiers ou d'autres localités, au lieu de s'entêter, le Québec serait sans doute plus prospère. Cessons donc de subventionner les entreprises déficitaires et laissons cet argent dans les coffres de celles qui sont rentables et qui peuvent créer de la richesse.
N'aidons vraiment que les moins favorisés
Aux deux extrémités du système d'éducation, le Québec a mis en place un gel de prix visant officiellement à favoriser l'accès des enfants et des jeunes issus de familles pauvres. Or, ni le gel des droits de scolarité à l'université, ni celui de la contribution parentale dans les Centres de la petite enfance (CPE) n'a réussi à atteindre cet objectif. Les jeunes et les enfants issus de familles aisées continuent d'être surreprésentés à l'université et dans les CPE.
En Ontario, même si les droits de scolarité moyens équivalent à deux fois et demie le niveau québécois, le taux de fréquentation universitaire des jeunes dépasse largement le nôtre. Libérons ces prix et réservons l'aide de l'État à ceux qui en ont réellement besoin.
Ouvrir la porte au privé dans la santé
La santé accapare une part croissante des dépenses gouvernementales. D'autres missions créatrices de richesse, comme l'éducation, sont graduellement évincées du budget. Et les premières cohortes de baby-boomers viennent à peine d'atteindre la soixantaine! Comment freiner l'augmentation des dépenses de santé?
Entre autres en échappant du carcan que représente le monopole public sur le financement des soins médicaux. Permettons donc aux gens qui le désirent - et c'est le cas d'une solide majorité de Québécois - de dépenser leur argent pour se soigner.
Bref, il existe des moyens pour réduire le fardeau fiscal en remboursant la dette. Mais encore faut-il qu'assez de gens s'élèvent pour parler au nom du contribuable ordinaire!
samedi 24 février 2007
mardi 13 février 2007
Des promesses en l’air?
Paru dans La Presse, le 13 février 2007, p. A-23.
Des politiciens peuvent bien penser à long terme, mais c’est à court terme, sur la foi d’un échéancier clair et précis, qu’il faut juger leurs promesses.
À l’approche des élections, non seulement à Québec, mais aussi à Toronto et à Ottawa, parions que nous recevrons bientôt un déluge d’énoncés de vision, de budgets pré-électoraux et d’engagements de toutes sortes. Les gouvernements sortants et les partis d’opposition rivaliseront d’ingéniosité pour proposer tantôt des projets précis susceptibles de frapper l’imagination, tantôt des visions d’avenir porteuses d’espoir.
Il s’agit d’un exercice de haute voltige, car les politiciens savent que leurs promesses seront non seulement scrutées avant l’élection, mais aussi au terme de leur mandat lorsque viendra le temps de rendre des comptes.
Dans une étude portant sur la période 1984-1988, le politologue Denis Monière a estimé que le gouvernement Mulroney avait réalisé les trois quarts de ses promesses électorales. Aux États-Unis, le score de fiabilité oscillerait entre 70 et 75% depuis 50 ans. Cependant, ce taux de réalisation porte sur tous les types de promesses, même les moins importantes. Quant aux promesses non réalisées, les raisons vont de la perte du pouvoir au dépassement de coûts, en passant par le simple changement de cap.
La non-réalisation d’une promesse majeure peut représenter un boulet pour un gouvernement sortant. Et pour gérer ce risque, certains partis ont préféré axer leur campagne sur des orientations générales, évitant de s’enferrer dans des promesses qui pourraient éventuellement les hanter. Rappelons par exemple la dernière campagne de Paul Martin, axée sur de soi-disant «valeurs canadiennes».
D’autres gouvernements ont plutôt choisi de proposer des objectifs à long terme. Quand l’échéance de réalisation dépasse l’horizon d’un mandat, ceux-ci ne peuvent être tenus responsables en cas de non-réalisation.
Ainsi, le gouvernement conservateur a dû avouer ce que beaucoup d’experts savaient déjà, soit que le Canada est incapable d’atteindre les objectifs qu'avait fixés le précédent gouvernement libéral en ratifiant le protocole de Kyoto en 2002. Jusqu’à ce réveil inopiné, tout baignait: sous l’effet lénifiant des discours officiels et des plans d’action tous plus vertueux les uns que les autres, nous vivions depuis neuf ans dans l’illusion tranquille que nous faisions notre effort pour «sauver la planète», en dépit des chiffres démontrant une croissance soutenue des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour atteindre les objectifs du traité, il aurait fallu des moyens bien plus considérables que ceux prévus par l’ancien gouvernement libéral, et surtout, commencer bien plus tôt.
Mais ce décalage entre l’ambition des objectifs et la modestie des moyens mis en oeuvre est loin d’être l’apanage des questions environnementales.
L’ancien gouvernement du Parti québécois avait annoncé un plan de réduction de la taxe sur le capital, laquelle devait diminuer de 0,64% en 2002 à 0,37% en 2006, donc au-delà de la limite de son mandat. Arrivé au pouvoir, le gouvernement libéral, invoquant la précarité des finances publiques, a eu tôt fait d’en reporter l’échéancier, de sorte que le taux de cette taxe est demeuré à 0,49%.
En 2006, le gouvernement Charest annonçait un nouveau pacte fiscal avec les municipalités en vertu duquel celles-ci verraient presque doubler – de 2006 à 2013 – les sommes qui leur sont versées par Québec. À court terme, en 2007, ce pacte accorde 5% d’augmentation annuelle aux municipalités. Mais en 2012, donc après la fin d’un éventuel second mandat, ce sera 15% d’augmentation par année. Plus l’horizon est lointain, plus on est généreux!
À Ottawa, le ministre des Finances Jim Flaherty a également eu recours à cette manoeuvre. Dans son budget de mai 2006, il annonçait que le taux d’imposition général des sociétés serait réduit à compter du 1er janvier 2008, donc 19 mois suivant l’annonce. Une éternité en politique, surtout pour un gouvernement minoritaire.
Comment expliquer tous ces cas où l’ambition des objectifs à long terme fait contraste avec le réalisme, voire la modestie des moyens mis en œuvre à court terme pour les atteindre? C’est que cette approche permet aux gouvernements à la fois de donner espoir au groupe d’intérêts auquel la promesse est destinée, tout en respectant dans l’immédiat la contrainte du réel.
Certes, une vision à long terme est nécessaire pour réaliser de grandes choses. Mais il est aussi vrai, comme dans la fable, que les lièvres qui comptent sur la fin du parcours pour rattraper le temps perdu ont souvent de la difficulté à gagner la course.
Au fond, c’est à nous, électeurs, de changer notre façon d’apprécier les plans gouvernementaux et les programmes politiques. La prochaine fois qu’un politicien nous fera miroiter une vision qui pourrait se réaliser dans dix ans, félicitons-le pour avoir pensé à long terme. Mais, aux fins du vote, ne retenons que ce qu’il s’engage à faire d’ici la fin de son mandat, sur la foi d’un échéancier clair et précis.
Des politiciens peuvent bien penser à long terme, mais c’est à court terme, sur la foi d’un échéancier clair et précis, qu’il faut juger leurs promesses.
À l’approche des élections, non seulement à Québec, mais aussi à Toronto et à Ottawa, parions que nous recevrons bientôt un déluge d’énoncés de vision, de budgets pré-électoraux et d’engagements de toutes sortes. Les gouvernements sortants et les partis d’opposition rivaliseront d’ingéniosité pour proposer tantôt des projets précis susceptibles de frapper l’imagination, tantôt des visions d’avenir porteuses d’espoir.
Il s’agit d’un exercice de haute voltige, car les politiciens savent que leurs promesses seront non seulement scrutées avant l’élection, mais aussi au terme de leur mandat lorsque viendra le temps de rendre des comptes.
Dans une étude portant sur la période 1984-1988, le politologue Denis Monière a estimé que le gouvernement Mulroney avait réalisé les trois quarts de ses promesses électorales. Aux États-Unis, le score de fiabilité oscillerait entre 70 et 75% depuis 50 ans. Cependant, ce taux de réalisation porte sur tous les types de promesses, même les moins importantes. Quant aux promesses non réalisées, les raisons vont de la perte du pouvoir au dépassement de coûts, en passant par le simple changement de cap.
La non-réalisation d’une promesse majeure peut représenter un boulet pour un gouvernement sortant. Et pour gérer ce risque, certains partis ont préféré axer leur campagne sur des orientations générales, évitant de s’enferrer dans des promesses qui pourraient éventuellement les hanter. Rappelons par exemple la dernière campagne de Paul Martin, axée sur de soi-disant «valeurs canadiennes».
D’autres gouvernements ont plutôt choisi de proposer des objectifs à long terme. Quand l’échéance de réalisation dépasse l’horizon d’un mandat, ceux-ci ne peuvent être tenus responsables en cas de non-réalisation.
Ainsi, le gouvernement conservateur a dû avouer ce que beaucoup d’experts savaient déjà, soit que le Canada est incapable d’atteindre les objectifs qu'avait fixés le précédent gouvernement libéral en ratifiant le protocole de Kyoto en 2002. Jusqu’à ce réveil inopiné, tout baignait: sous l’effet lénifiant des discours officiels et des plans d’action tous plus vertueux les uns que les autres, nous vivions depuis neuf ans dans l’illusion tranquille que nous faisions notre effort pour «sauver la planète», en dépit des chiffres démontrant une croissance soutenue des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour atteindre les objectifs du traité, il aurait fallu des moyens bien plus considérables que ceux prévus par l’ancien gouvernement libéral, et surtout, commencer bien plus tôt.
Mais ce décalage entre l’ambition des objectifs et la modestie des moyens mis en oeuvre est loin d’être l’apanage des questions environnementales.
L’ancien gouvernement du Parti québécois avait annoncé un plan de réduction de la taxe sur le capital, laquelle devait diminuer de 0,64% en 2002 à 0,37% en 2006, donc au-delà de la limite de son mandat. Arrivé au pouvoir, le gouvernement libéral, invoquant la précarité des finances publiques, a eu tôt fait d’en reporter l’échéancier, de sorte que le taux de cette taxe est demeuré à 0,49%.
En 2006, le gouvernement Charest annonçait un nouveau pacte fiscal avec les municipalités en vertu duquel celles-ci verraient presque doubler – de 2006 à 2013 – les sommes qui leur sont versées par Québec. À court terme, en 2007, ce pacte accorde 5% d’augmentation annuelle aux municipalités. Mais en 2012, donc après la fin d’un éventuel second mandat, ce sera 15% d’augmentation par année. Plus l’horizon est lointain, plus on est généreux!
À Ottawa, le ministre des Finances Jim Flaherty a également eu recours à cette manoeuvre. Dans son budget de mai 2006, il annonçait que le taux d’imposition général des sociétés serait réduit à compter du 1er janvier 2008, donc 19 mois suivant l’annonce. Une éternité en politique, surtout pour un gouvernement minoritaire.
Comment expliquer tous ces cas où l’ambition des objectifs à long terme fait contraste avec le réalisme, voire la modestie des moyens mis en œuvre à court terme pour les atteindre? C’est que cette approche permet aux gouvernements à la fois de donner espoir au groupe d’intérêts auquel la promesse est destinée, tout en respectant dans l’immédiat la contrainte du réel.
Certes, une vision à long terme est nécessaire pour réaliser de grandes choses. Mais il est aussi vrai, comme dans la fable, que les lièvres qui comptent sur la fin du parcours pour rattraper le temps perdu ont souvent de la difficulté à gagner la course.
Au fond, c’est à nous, électeurs, de changer notre façon d’apprécier les plans gouvernementaux et les programmes politiques. La prochaine fois qu’un politicien nous fera miroiter une vision qui pourrait se réaliser dans dix ans, félicitons-le pour avoir pensé à long terme. Mais, aux fins du vote, ne retenons que ce qu’il s’engage à faire d’ici la fin de son mandat, sur la foi d’un échéancier clair et précis.
samedi 3 février 2007
Faut-il sauver des emplois?
Paru dans Les Affaires, le 03 février 2007, p. 16.
Goodyear a annoncé il y a quelques semaines qu’elle cessera bientôt de produire des pneus à son usine de Valleyfield, une décision qui entraînera la perte de 800 emplois. Des ministres se sont dès lors empressés d’offrir des fonds publics pour appuyer un éventuel projet de relance.
Cette annonce constitue évidemment un coup dur pour des centaines de familles et nuira sans doute aux commerces de la région, du moins temporairement. Mais l’aide gouvernementale peut-elle vraiment faire une différence?
Goodyear a décidé de se restructurer pour devenir plus compétitive. Elle a déjà annoncé la suppression de 2 000 emplois en d’autres pays. Les fonds publics ne changeront pas les conditions actuelles du marché du pneu. Et on se demande quelle est l’expertise des fonctionnaires et des politiciens pour choisir d’investir notre argent dans l’industrie du pneu – plutôt que dans celle de la tomate ou du vêtement.
Lorsqu’ils réussissent à «sauver» des emplois, les gouvernements maintiennent en fait à bout de bras des activités qui ne sont plus rentables. L’intervention publique engouffre des ressources que les compagnies elles-mêmes refusent d’investir, car elles connaissent mieux que quiconque leurs coûts, le marché dans lequel elles évoluent et leurs perspectives de rentabilité. C’est pourquoi ces plans de relance se soldent bien souvent par des échecs.
Au milieu des années 1990, l’économiste Jeremy Rifkin annonçait la «fin du travail» en raison des changements technologiques et des restructurations d’entreprises dans un contexte de mondialisation. Son scénario pessimiste ne s’est pas réalisé. Comme l’indiquait l’économiste français Frédéric Bastiat dans un essai publié il y a plus de 150 ans, il est en effet toujours possible de faire « autre chose» lorsque le commerce ou des machines rendent certaines productions obsolètes.
C’est justement ce que font les Québécois: autre chose. Ainsi la main-d’œuvre agricole a fondu pendant un siècle grâce aux progrès technologiques.
La main-d’oeuvre ainsi libérée est allée travailler en usine, puis dans les services. Aujourd’hui, le taux de chômage est à son niveau le plus bas depuis 30 ans et on observe des pénuries de travailleurs dans plusieurs spécialités. À la limite, plus on «sauve» des emplois qui risquent de disparaître, plus on limite les possibilités de croissance des entreprises qui essaient d’embaucher.
Le maire de Valleyfield, Denis Lapointe, a mis le doigt sur l’essentiel en déclarant au lendemain de l’annonce de Goodyear: «Je reste optimiste. Plusieurs entreprises annonceront bientôt leur implantation à Valleyfield en 2007. Nous allons donc pouvoir récupérer une partie de ces emplois».
La disparition de centaines d’emplois concentrés dans une région fait les manchettes. Mais on oublie qu’il se perd et se crée des milliers d’emplois au Québec chaque mois.
L’important est en effet de s’assurer qu’au net, il se crée plus d’emplois qu’il ne s’en perd. Et si les gouvernements ont un rôle important à jouer à ce titre, c’est bien de s’assurer que le cadre réglementaire et la fiscalité des entreprises encouragent l’investissement et la création d’emplois, et que les travailleurs mis à pied puissent facilement passer de leur ancien à leur nouveau.
Goodyear a annoncé il y a quelques semaines qu’elle cessera bientôt de produire des pneus à son usine de Valleyfield, une décision qui entraînera la perte de 800 emplois. Des ministres se sont dès lors empressés d’offrir des fonds publics pour appuyer un éventuel projet de relance.
Cette annonce constitue évidemment un coup dur pour des centaines de familles et nuira sans doute aux commerces de la région, du moins temporairement. Mais l’aide gouvernementale peut-elle vraiment faire une différence?
Goodyear a décidé de se restructurer pour devenir plus compétitive. Elle a déjà annoncé la suppression de 2 000 emplois en d’autres pays. Les fonds publics ne changeront pas les conditions actuelles du marché du pneu. Et on se demande quelle est l’expertise des fonctionnaires et des politiciens pour choisir d’investir notre argent dans l’industrie du pneu – plutôt que dans celle de la tomate ou du vêtement.
Lorsqu’ils réussissent à «sauver» des emplois, les gouvernements maintiennent en fait à bout de bras des activités qui ne sont plus rentables. L’intervention publique engouffre des ressources que les compagnies elles-mêmes refusent d’investir, car elles connaissent mieux que quiconque leurs coûts, le marché dans lequel elles évoluent et leurs perspectives de rentabilité. C’est pourquoi ces plans de relance se soldent bien souvent par des échecs.
Au milieu des années 1990, l’économiste Jeremy Rifkin annonçait la «fin du travail» en raison des changements technologiques et des restructurations d’entreprises dans un contexte de mondialisation. Son scénario pessimiste ne s’est pas réalisé. Comme l’indiquait l’économiste français Frédéric Bastiat dans un essai publié il y a plus de 150 ans, il est en effet toujours possible de faire « autre chose» lorsque le commerce ou des machines rendent certaines productions obsolètes.
C’est justement ce que font les Québécois: autre chose. Ainsi la main-d’œuvre agricole a fondu pendant un siècle grâce aux progrès technologiques.
La main-d’oeuvre ainsi libérée est allée travailler en usine, puis dans les services. Aujourd’hui, le taux de chômage est à son niveau le plus bas depuis 30 ans et on observe des pénuries de travailleurs dans plusieurs spécialités. À la limite, plus on «sauve» des emplois qui risquent de disparaître, plus on limite les possibilités de croissance des entreprises qui essaient d’embaucher.
Le maire de Valleyfield, Denis Lapointe, a mis le doigt sur l’essentiel en déclarant au lendemain de l’annonce de Goodyear: «Je reste optimiste. Plusieurs entreprises annonceront bientôt leur implantation à Valleyfield en 2007. Nous allons donc pouvoir récupérer une partie de ces emplois».
La disparition de centaines d’emplois concentrés dans une région fait les manchettes. Mais on oublie qu’il se perd et se crée des milliers d’emplois au Québec chaque mois.
L’important est en effet de s’assurer qu’au net, il se crée plus d’emplois qu’il ne s’en perd. Et si les gouvernements ont un rôle important à jouer à ce titre, c’est bien de s’assurer que le cadre réglementaire et la fiscalité des entreprises encouragent l’investissement et la création d’emplois, et que les travailleurs mis à pied puissent facilement passer de leur ancien à leur nouveau.
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