Voir aussi l'article de Marianne White dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec portant sur cette étude, le reportage de Chu Anh Pham à TVA, l'éditorial de The Gazette, ainsi que mes entrevues avec Paul Arcand au 98,5 fm (Cogeco Montréal) et Sylvain Bouchard au FM93, (Cogeco Québec)
Les déficits accumulés des régimes de retraite des employés municipaux représentent un fardeau fiscal latent pour les propriétaires fonciers. À Québec, Montréal et Saguenay, ce fardeau dépassait 1000$ par tranche de 100 000$ d’évaluation municipale au 31 décembre 2012. Pour dix autres villes du Québec, dont Longueuil, Laval et Sherbrooke, ce fardeau se situait entre 500 et 1000$ par tranche de 100 000$ d’évaluation. Par exemple, un propriétaire foncier à Longueuil possédant un immeuble évalué à 300 000$ était responsable, par le truchement de la ville, de renflouer les régimes de retraite des employés municipaux pour environ 2800$, fin 2012.
Les déficits accumulés des régimes de retraite des employés municipaux représentent un fardeau fiscal latent pour les propriétaires fonciers. À Québec, Montréal et Saguenay, ce fardeau dépassait 1000$ par tranche de 100 000$ d’évaluation municipale au 31 décembre 2012. Pour dix autres villes du Québec, dont Longueuil, Laval et Sherbrooke, ce fardeau se situait entre 500 et 1000$ par tranche de 100 000$ d’évaluation. Par exemple, un propriétaire foncier à Longueuil possédant un immeuble évalué à 300 000$ était responsable, par le truchement de la ville, de renflouer les régimes de retraite des employés municipaux pour environ 2800$, fin 2012.
Ce fardeau fiscal est latent car, pour renflouer les régimes de retraite, une ville pourrait décider de plutôt couper certains services et d’allouer l’argent ainsi économisé au renflouement du régime. Le fardeau fiscal latent deviendrait réel si une ville décidait d’imposer une taxe foncière spéciale, une fois, pour renflouer son régime de retraite. Cette taxe s’ajouterait alors au fardeau fiscal courant, lequel finance déjà la contribution des employeurs municipaux aux régimes de retraite. La taxe foncière représente la principale source de revenu des municipalités.
Pour 2013, on peut s’attendre à ce que les bons rendements boursiers l’an dernier aient poussé les déficits accumulés à la baisse. Par contre, l’augmentation de l’espérance de vie a poussé en sens contraire. Le portrait des déficits au 31 décembre 2013 n’est pas encore disponible.
Méthodologie, sources et notes
Pour une
municipalité, nous définissons le fardeau fiscal latent comme le quotient du
rapport entre le déficit de son (ses) régime(s) de retraite, au numérateur, et
l’évaluation totale de ses immeubles imposables, au dénominateur. Il s’agit
d’une approximation car les différents types d’immeubles ne sont pas tous taxés
au même taux. L’approximation sous-estime un peu le fardeau associé aux
immeubles commerciaux et surestime un peu celui associé aux immeubles
résidentiels. Néanmoins, ces écarts ne sont pas suffisants pour changer l’ordre
de grandeur de l’approximation.
Le déficit
du (des) régimes de retraite d’une municipalité est la différence entre la
« Valeur des obligations au titre des prestations constituées » (Rapport
financier, section S24-1, ligne 9) et la « Valeur de marché des actifs à
la fin de l'exercice » (Rapport financier, section S24-2, ligne 42). Ces données se trouvent ici.
L’évaluation
totale des immeubles imposables de la municipalité représente l’assiette de la
taxe foncière payée par les contribuables privés. Elle exclut la valeur des
immeubles non imposables, typiquement de propriété publique, qui comptent pour environ
dix pour cent de la richesse foncière totale. Nous excluons ces immeubles non
imposables du dénominateur car les municipalités ne contrôlent pas les compensations
tenant lieu de taxes foncières payées par les gouvernements aux municipalités pour
les immeubles dont ils sont propriétaires. C’est donc les contribuables privés d’une
municipalité qui sont responsables, en dernier ressort, des déficits des
régimes de retraite. Les données pour l’évaluation totale des immeubles
imposables se trouvent ici.
Cas
particuliers : 1) La ville de LaPrairie ne figure pas au classement car
les données pour cette ville n’apparaissant pas dans le registre public du
MAMROT consulté le 25 avril 2014. 2) Douze municipalités n'ont pas inscrit de
montant à la ligne 42 de la page S24-2 de leur rapport financier 2012. Suivant
la pratique du MAMROT, c'est donc la Valeur des actifs, inscrite à la ligne 8
de la page S24-1, qui est transposée comme valeur marchande en présumant qu'il
n'y a pas de lissage.